Mois : octobre 2019

 

Allocation de formation

Le décret concernant la création d’une allocation de formation aux personnels enseignants relevant de l’éducation nationale dans le cadre de formations suivies pendant les périodes de vacance des classes a été enregistré au Journal officiel sous l’intitulé Décret n° 2019-935 du 6 septembre 2019.

Les actions de formation sont limitées à 5 jours par année scolaire.


L’administration est tenue de vous informer en début d’année scolaire des périodes de vacance de classes pendant lesquelles pourraient se dérouler de telles actions.

Le taux horaire de formation est fixé à 20 € bruts dans la limite de 60 € par demi-journée et 120 € par journée.  L’allocation n’est versée que lorsque la formation a été effectivement suivie en totalité.
Ce décret est applicable aux actions de formation réalisées à partir du 1er avril 2019.

La CFTC-EPR a un avis mitigé sur cette nouvelle offre de formation.

Pour rester objectifs, voyons les possibles aspects positifs :

– Possibilité d’accroître votre pouvoir d’achat,
– Possibilité de mettre des formations pour répondre aux besoins de chaque enseignant en la matière…

Mais la CFTC-EPR reste vigilante sur les possibles dérives suivantes :

– une généralisation des formations pendant les vacances scolaires…

– Une accumulation des formations sur le temps de vacances, réduisant de ce fait drastiquement les vacances des enseignants !

– Le prétexte de la formation sur le temps scolaire en tant que cheval de Troie pour mettre en place d’autres types d’intervention sur les vacances des enseignants comme les réunions diverses et variées…

 

La CFTC-EPR suivra ce dossier avec attention, afin que les conditions de travail des enseignants ne soient pas encore mises à mal !

Retraites, ce que la CFTC-EPR demande…

MOTION RETRAITE DE LA CFTC-EPR

 

CE QUE LA CFTC-EPR ACCEPTE

> une plus grande égalité au niveau des pensions, des cotisations, du calcul des retraites.

 

CE QUE LA CFTC-EPR REFUSE

> au nom de l’égalité, que les agents de l’Education Nationale soient dépouillés de leurs droits acquis par nos aïeuls dans la douleur 
> la double peine avec le changement du calcul de la pension de retraite qui ne serait plus sur les 6 derniers mois mais sur un nombre de points cotisés.

 

CE QUE LA CFTC-EPR VEUT

> une réforme qui soit équitable positivement sans qu’elle se fasse au détriment des agents du monde de l’Education,
> une meilleure répartition des richesses produites et que ces richesses produites servent en priorité à nos séniors,
> une augmentation immédiate de tous les salaires des enseignants,  des administratifs, des psychologues, personnels d’éducation, infirmiers, médecines, personnels sociaux, personnels administratifs, personnels techniques, inspecteurs et personnels de direction.

> Une intégration des indemnités de toutes sortes dans la revalorisation salariale et des compétences.

> une réelle réforme égalitaire basée sur l’euro cotisé : elle doit concerner tous les corps de métiers (y compris les hauts fonctionnaires, députés…),
> une notification rapide du point qui puisse être révisable mais uniquement à la hausse, qui soit indexé à l’inflation et qui soit fixé conjointement avec les partenaires sociaux,
> une prise en compte forfaitaire des études dans le calcul de la retraite,
> un nouveau calcul du temps de travail des enseignants du Premier Degré sur une base de 18h00, avec paiement de toutes les heures supplémentaires,
> une garantie de départ à la retraite à 62 ans,

> une comptabilisation des trimestres travaillés sans la modulation du temps de travail (si un agent exerce à 80% ou à 50%, que ses droits à la retraite soient les mêmes que s’il exerce à 100%),

> Une véritable évaluation d’impact sur l’ensemble des personnels de toutes catégories et de tous âges lors des négociations.

Il est urgent d’agir pour sauver l’enseignement supérieur et la recherche…

Le 23 septembre dernier, les rapports de trois groupes de travail destinés à éclairer le gouvernement sur la future loi de programmation pluriannuelle pour la recherche ont été remis à Edouard Philippe et à Frédérique Vidal. Comme on pouvait s’y attendre, les experts ont relevé une situation préoccupante et portent un jugement sévère sur le système actuel.

 

Pour illustrer la situation, les chiffres parlent d’eux-mêmes (1) :

 

  • la France dépense 42,6 milliards de moins que l’Allemagne en recherche et développement, la part de la dépense publique représente 0,78 % du PIB en France contre 0,93 % en Allemagne,
  • les recrutements d’enseignants-chercheurs ont diminué d’au moins 36 % entre 2012 et 2018, tandis que les effectifs d’étudiants ont augmenté de 14 %,
  • les recrutements de chercheurs ont baissé de 27 % pendant cette même période,
  • le salaire des jeunes chercheurs français équivaut à 63 % de celui de la moyenne des pays de l’OCDE,
  • la France est classée au 7e rang mondial en termes de publications d’articles scientifiques.

 

Les experts estiment qu’il faudrait au minimum entre 2 et 3,6 milliards d’euros par an de financements supplémentaires pour les laboratoires, auxquels il faudrait ajouter 7 milliards pour la rénovation du patrimoine immobilier. Les experts recommandent d’augmenter les salaires des chercheurs au moyen de primes ainsi que ceux des doctorants.

 

La CFTC-EPR demande que ces recommandations soient appliquées.

 

Les experts recommandent d’expérimenter des contrats tels que des « CDI de mission scientifique ».  Ils proposent aussi de mettre en place une évaluation renforcée des laboratoires qui conduirait à des disparités de moyens et de rémunérations entre les chercheurs.

 

La CFTC-EPR n’approuve pas le recrutement de contractuels en CDD ou en CDI, déjà trop nombreux. Elle s’oppose à l’inégalité de moyens et de salaires entre les chercheurs.

(1) source : Le Monde 25/9/2019

Communiqué de presse…

Direction d’école : il est temps d’agir, Monsieur le Ministre…

 

            L’actualité a rappelé la situation particulièrement complexe de la direction d’école. En effet, le suicide d’une directrice d’école a de nouveau mis au grand jour les difficultés de la fonction.

            Après le temps du recueillement et de l’accompagnement des équipes fortement touchées, il est temps désormais de ré-ouvrir le dossier de la direction d’école.

            Depuis de nombreuses années, la CFTC-EPR est porteuse du projet de la création d’un statut du directeur d’école. La CFTC-EPR a fait émerger un constat partagé par de nombreux rapports ou missions parlementaires :

  • Les directeurs d’écoles sont submergés par de nombreuses tâches chronophages :
    • Pilotage pédagogique
    • Suivi des élèves
    • Relations avec les parents
    • Relations avec les partenaires
    • Gestion de la sécurité
    • Vie quotidienne de l’école
  • Le directeur est reconnu par l’ensemble des utilisateurs de l’école comme le responsable mais n’est pas reconnu par le système.
  • Depuis deux ans, on assiste même à la suppression définitive des aides administratives à la direction.

 

            Il est désormais temps d’agir ! La CFTC-EPR demande à Monsieur le Ministre de l’Education Nationale d’entendre enfin les demandes du terrain. La direction d’école doit être reconnue comme un métier. Les directeurs d’école veulent un statut définissant leur rôle, leurs responsabilités et les moyens mis à leur disposition. Ce statut doit s’intégrer dans un statut de l’école. L’école doit devenir un établissement public avec un responsable et des moyens de fonctionnement. C’est en ce sens que la CFTC-EPR adresse, ce jour, à Monsieur le Ministre, la lettre ouverte, ci-jointe.

            Le temps n’est plus à la consultation ! Le temps n’est plus à la création de comité de suivi !

Pour la CFTC-EPR, le temps est à l’action et à la prise de décision !

La CFTC-EPR demande donc à Monsieur le Ministre de l’Éducation Nationale de prendre ses responsabilités et d’agir pour la direction d’école.

La CFTC-EPR

lettre ouverte à m ministre éducation