Mois : novembre 2019
La CFTC-EPR participera à la grève du 5 décembre 2019.
Devant l’incertitude, vérités et contre-vérités de notre gouvernement,
la CFTC-EPR se joint au mouvement national
de grève du 5 décembre 2019 !
LA CFTC-EPR est :
Pour un meilleur salaire,
Pour une retraite honnête et juste,
Pour de meilleures conditions de travail,
Pour un statut de la direction d’école,
Pour un statut de l’école du premier degré…
Pourquoi la CFTC-EPR participera à la grève du 5 décembre 2019…
Devant l’incertitude, les vérités et contres vérités de notre gouvernement, la CFTC-EPR se joint au mouvement national de grève du 5 décembre 2019 !
La réforme de la retraite bat son plein, et les prévisions sont inquiétantes pour les enseignants du public !
La CFTC-EPR n’est pas contre une réforme des retraites pour une plus grande égalité au niveau des pensions, des cotisations, du calcul des retraites.
Cependant, la CFTC-EPR le crie haut et fort. Les enseignants ne doivent pas être les dindons de la farce ! Au nom de l’égalité, nous ne pouvons nous faire dépouiller de nos droits acquis par nos aïeuls dans la douleur !
La CFTC-EPR pèsera de toutes ses forces sur cette balance qui se veut égalitaire pour qu’elle soit équitable positivement sans qu’elle se fasse au détriment du monde de l’Education.
La CFTC-EPR demande à sa Confédération de rester mobilisée sur ce sujet en participant à tous les différents groupes de travail ministériels pour faire remonter nos revendications.
La CFTC-EPR rappelle ici certains points de cette réforme qui ne peuvent rester en l’état :
. Nous sommes dans un pays qui produit de plus en plus de richesses. La CFTC-EPR demande à ce que cette richesse produite serve à nos seniors !
. Cette nouvelle réforme qui se veut égalitaire est basée uniquement sur la base de la cotisation en fonction de notre salaire. C’est un principe que réclame la CFTC-EPR : il est donc au préalable important de revoir en urgence l’augmentation de tous les salaires des enseignants, salaires des plus bas de la catégorie A, d’y intégrer dans la base les indemnités de toutes sortes.
. Un euro cotisé donnerait les mêmes droits à tous. Pour la CFTC-EPR, il est important que tous les métiers y soient (hauts fonctionnaires, politiciens,…)
. Une retraite basée sur un système de points. A la CFTC-EPR, il nous parait important que ce point soit notifié rapidement, qu’il puisse monter dans les années à venir mais jamais descendre !
. La durée de travail doit être équitable et non seulement égale. Les enseignants doivent faire des études pour enseigner ! Ils prennent leur poste en moyenne vers 26 ans ! Pour la CFTC-EPR, il nous parait juste que toutes les études soient intégrées forfaitairement, par pondération, dans le calcul de la retraite !
. Le nouveau calcul de la retraite sur la moyenne de toute la carrière, alors qu’elle se calculait sur les 6 derniers mois, abaisse automatiquement la pension ! De nombreux collègues n’ont pas fait de « longue » carrière, mais pouvaient prétendre à vivre décemment à la retraite. Avec ce nouveau mode de calcul, seuls ceux qui auront de belles carrières ou qui l’auront agrémentées par d’autres biais (carrière politique, placements, immobilier…) pourront s’en sortir. En effet, le salaire peu valorisant du début de carrière va paupériser nos seniors ! Peu de pouvoir d’achat entraînera un appauvrissement d’une partie de la société : nos seniors, mais aussi leur famille qui vivent souvent aidés encore par leurs parents.
. Dans le premier degré, il y a peu, voire pas de primes et quelques indemnités ! La retraite risque d’être très diminuée ! Pour la CFTC-EPR, il est urgent que le primaire soit considéré au même titre que le secondaire : le primaire doit passer à 18h00 semaine et toutes les heures supplémentaires doivent être payées en heures supplémentaires intégrées au calcul de la retraite !
. L’âge de départ n’est donné qu’à titre indicatif, sachant qu’il faudra continuer de travailler pour éviter des décotes ! Pour la CFTC-EPR, il est important que tous puissent partir à 62 ans avec une retraite décente !
Les simulations nous montrent que les enseignants seront les grands perdants de cette réforme des retraites ! Pour la CFTC-EPR, il ne doit pas y avoir de perte de revenus pour les enseignants dans le nouveau calcul !
D’autres sujets sont défendus par la CFTC-EPR :
. La CFTC-EPR dénonce les bas revenus et réclame une remise à niveau des traitements des enseignants et du personnel de l’Education Nationale, ainsi que la prise en compte des 108h en tant qu’indemnités ou primes.
. La CFTC-EPR réclame davantage de moyens et de meilleures conditions de travail pour les enseignants, particulièrement ceux du primaire.
. La CFTC-EPR réclame un statut de l’école du Premier Degré et un statut de la direction d’école.
Pour ces raisons, la CFTC-EPR soutient le mouvement de grève et invite les enseignants de la fonction publique à participer à la grève du 5 décembre 2019 pour démontrer notre mobilisation et faire entendre nos revendications.
Enquête sur les conditions de travail des directeurs d’école : ce que nous revendiquons…
La CFTC-EPR informe tous les directeurs d’école que le questionnaire sur leurs conditions de travail est en ligne à ce jour à l’adresse suivante :
https://www.consultationdirectiondecole.fr/
La date limite pour répondre à ce formulaire en ligne est fixée au 1er décembre 2019.
La CFTC-EPR aurait souhaité une réunion des directeurs d’école avec les IEN, sur le temps scolaire, pour faire remonter les besoins, une enquête individuelle à destination seule de chaque directeur d’école, une rencontre de tous les directeurs avec l’IA.
Il s’agit d’une première, pour tous les directeurs de prendre la main sur leur avenir. En effet, nombreuses sont les organisations qui parlent, revendiquent et prennent des décisions au nom des directeurs d’école sans les concerter. Cette première consultation permet ainsi à tous les directeurs de revendiquer leurs droits et leurs demandes légitimes : un statut de la direction d’école, un statut de l’école, un quart de décharge au minimum pour tous, une secrétaire et des moyens pour mener à bien leurs missions !
Il est important de faire comprendre à notre administration que les directeurs voient plus grand que les mesurettes qui sont mises en place pour panser les plaies ! Anticiper, organiser l’école de demain, voici l’enjeu !
La CFTC-EPR invite tous les collègues directeurs à remplir le document en ligne et à défendre cette position.
Il est important que notre administration prenne connaissance de la réalité du terrain, de ce que vivent réellement les directeurs d’école au quotidien, de la charge mentale qui ne cesse de peser sur eux, du mal être dans le métier, du besoin de reconnaissance de ce métier mal connu…
Cela ne peut se faire que par la volonté et l’action des directeurs d’école.
Le questionnaire garantit l’anonymat de tous ! Il prend en compte quelques éléments qui impactent leurs conditions de travail ! Il est alors encore plus important d’y participer. Il est essentiel de faire remonter les difficiles conditions de travail, mais il est tout aussi important de dépasser le cadre donné dans cette enquête en y intégrant les difficultés rencontrées sur le terrain ainsi que nos propositions.
Nous avons ici une possibilité de faire fléchir notre ministre sur la question du statut de la direction d’école. Ce sujet est rejeté par certains syndicats, qui trouvent toutes sortes de motifs pour refuser sa mise en place ! Il revient aux véritables acteurs du terrain, que sont les directeurs d’école, de faire remonter la réalité du quotidien !
Contrairement aux idées reçues, le fait d’avoir un statut de directeur d’école et un statut de l’école du premier degré, ne mettra pas « en place des petits chefs », ni « une perte de reconnaissance », ni « un manque de moyens. » Il suffit de voir comment sont gérés les établissements du second degré, pour constater les moyens mis à disposition, la mise en place d’une équipe de direction (le chef d’établissement n’étant jamais seul, il peut toujours échanger et s’appuyer sur son équipe pour prendre des décisions dont il peut assurer et assumer leur mise en place) ! Le chef d’établissement a un budget pour faire fonctionner son établissement, peut ester en justice, a du personnel pour l’aider à gérer, accueillir et répondre aux parents, sous la vigilance du Conseil d’Administration. Pourquoi une telle différence de traitement entre le premier et second degré ? A ce jour, les écoles sont encore à l’âge de pierre, si on les compare avec les établissements du second degré.
Pour la CFTC-EPR, le métier de la direction d’école doit être reconnu de tous. L’instauration d’un statut de la direction d’école permettrait de définir leur rôle, leurs responsabilités mais surtout les moyens mis à leur disposition. Ce statut doit s’intégrer dans un statut de l’école. L’école doit devenir un établissement public, coordonné par un Conseil d’Administration, avec un responsable et des moyens de fonctionnement.
La synthèse de ce questionnaire sera dévoilée vers la mi-décembre et fera l’objet de nouvelles annonces…
Pour le moment, les mesures prises sont les suivantes :
« Afin d’alléger immédiatement certaines tâches des directeurs, un moratoire a été décidé, jusqu’à la fin de l’année civile, sur toutes les enquêtes pour lesquelles ils auraient pu être sollicités.
Pour faciliter la fin de l’année, une journée supplémentaire de décharge a été allouée, pour tous les directeurs d’école, sur la période novembre – décembre 2019.
Des groupes départementaux de consultation et de suivi seront mis en place avant la fin de l’année civile. Ces groupes seront réunis régulièrement pour permettre d’identifier des pistes d’allègement de tâches administratives et s’assurer du suivi des mesures d’amélioration des conditions de travail et des missions des directeurs. Ils seront pilotés par les DASEN, auxquels seront associés les représentants des organisations syndicales et des représentants institutionnels. Des élus locaux seront associés à ces travaux en fonction des thèmes abordés. »
Au-delà de ces quelques pansements, la CFTC-EPR attend un geste fort, à ce sujet, de la part de notre ministre !
La politique d’éducation prioritaire, NON à son rétrécissement, OUI à son extension !
Les établissements d’éducation prioritaire bénéficient de davantage de moyens que les autres établissements. Même si ces moyens ne permettent pas de résoudre toutes les difficultés que peuvent avoir nos élèves, ils permettent néanmoins une meilleure prise en charge de ces derniers et un climat scolaire souvent plus apaisé.
Néanmoins, ces moyens dégagés pour l’éducation prioritaire se font à budget constant pour l’éducation nationale (Environ 6% de la richesse nationale dépensée pour l’éducation depuis plus de 30 ans). Des différences, entre ces établissements et beaucoup d’autres qui devraient intégrer l’éducation prioritaire notamment dans les territoires périphériques de le France, se font de plus en plus sentir.
Nous rappelons certains principes de l’éducation prioritaire et les moyens alloués :
- Pas plus de 20 élèves par classe (ce qui est déjà beaucoup….)
- Un temps de travail enseignant modulé dans le second degré (16h30 par semaine face à élèves au lieu de 18h et possibilité de dégager du temps pour le travail interdisciplinaire, les réunions d’enseignants ou des rencontres entre parents et enseignants)
- Un vrai temps de formation et d’accompagnement pour les enseignants des écoles élémentaires et maternelles.
- Une décharge totale dès 10 classes pour les directeurs d’école et une demi-décharge pour tous les autres.
- Un coordonnateur par niveau qui travaille en lien avec les enseignants suivant les besoins.
- Volume d’heures en plus par établissement pour développer les travaux interdisciplinaires ou la co-intervention, ce qui est fort utile pour répondre aux besoins de nos élèves les plus fragiles.
- Liens collège-écoles primaires renforcés avec des enseignants du second degré qui interviennent en primaire et font le lien en début d’année de 6e (utiliser le Conseil d’Ecole Collège pour mettre en place cette liaison).
- Primes renforcées pour les enseignants et les personnels
A l’heure où la carte de l’éducation prioritaire va être revue et certainement à la baisse, la CFTC-EPR demande le maintien de cette éducation prioritaire utile pour nos élèves. Il semble nécessaire pour la CFTC-EPR d’abroger le décret qui oblige le classement en REP d’un collège pour que les écoles primaires attenantes puissent elles aussi être classées, et permettre ainsi l’extension de ces moyens à l’ensemble des écoles et collèges qui en ont le besoin.
OUI Monsieur le Ministre, le niveau de nos élèves monte quand les effectifs par classe baissent !