Mois : décembre 2019

 

Que faire face aux violences et incivilités au travail ?

Face aux alertes qu’elle reçoit dans ce domaine, la CFTC-EPR tient à informer les personnels de l’éducation nationale sur leurs droits et les mesures d’accompagnement qui peuvent leur être proposées lorsqu’ils sont ou ont été confrontés à une situation de violence ou d’incivilité dans le cadre de leurs fonctions.

Tout personnel de l’éducation nationale, peut se trouver confronté à des phénomènes de violence ou d’incivilités au cours de sa vie professionnelle. Pour la CFTC-EPR, il est important que la personne ne reste pas seule face à cette situation et qu’elle puisse trouver de l’aide.

Pour la CFTC-EPR, il est important d’identifier ces phénomènes qui passent souvent pour un fait banal ! Ces faits portent atteinte aux droits et à la dignité de la personne, et peuvent mettre à mal la santé physique ou mentale du personnel.

Dans le cadre de notre travail, les violences peuvent se présenter sous différentes formes et leurs causes peuvent être variées :

« . Le harcèlement sexuel ou moral, les agressions physiques ou verbales, les insultes, brimades, intimidations sont des formes de violence qui peuvent survenir au cours du travail. Les conflits entre collègues ou entre agents et responsables hiérarchiques pour des motifs d’ordre personnel ou résultant de l’organisation du travail ou des conditions de travail peuvent engendrer des manifestations de violence.

 . Les insultes, menaces, agressions physiques ou psychologiques peuvent être exercées par les personnes fréquentant les services ou les établissements de l’éducation nationale (usagers, élèves, parents d’élèves…) ou par des personnes extérieures s’introduisant sur les lieux de travail.

 . Les incivilités se produisant dans le cadre du travail, telles que, par exemple, les impolitesses, les attitudes irrespectueuses ou la transgression de règles communes sont plus complexes à identifier et à évaluer. Elles contribuent néanmoins à la dégradation du climat de travail et rendent difficile la vie en commun*. »

Que faire si l’on vit l’une de ces situations ?

Face à l’une de ces situations, il est important de transmettre, dans les plus brefs délais, à l’autorité compétente (recteur d’académie, directeur académique des services de l’éducation nationale, chef d’établissement), un rapport ce qui s’est passé et ce qui s’est dit (il est important de prendre les dépositions de toutes les personnes présentes et de les annexer au rapport.

Face à une agression, il est primordial de se rendre chez son médecin traitant pour réaliser une déclaration d’accident de travail, et de porter plainte à la gendarmerie la plus proche.

Vous pouvez bénéficier de la protection fonctionnelle, en la sollicitant auprès de l’autorité hiérarchique compétente (recteur d’académie, directeur académique des services de l’éducation nationale, chef d’établissement), prévue par les dispositions de l’article 11 de la loi n° 83-634 du 13 juillet 1983 modifiée portant droits et obligations  des fonctionnaires. En effet, « lorsqu’un agent public est victime d’attaques ou de menaces à l’occasion de l’exercice de ses fonctions ce n’est pas l’agent qui est visé mais la collectivité…  La protection est due aux agents publics lorsque les attaques sont en rapport avec les fonctions exercées par l’agent. Cette protection s’applique lorsque les atteintes ont des causes extérieures (agressions suite à une intrusion dans l’établissement…) ou internes (harcèlement…). La prise en charge de dépenses au titre de la protection fonctionnelle ne concerne que des dépenses utiles. L’administration apprécie le montant des frais qu’elle prend en charge au titre de la protection fonctionnelle.* »

Cette demande se fait par écrit. Il est judicieux de prendre attache avec le service chargé de la protection fonctionnelle pour connaître les modalités de prise en charge.

De même, dans chaque académie, il existe des dispositifs d’aide (Cellule d’écoute et d’assistance/réseau d’aide/personnes ressources, dispositif d’accompagnement, Réseaux PAS, CHSCT…). On peut ainsi solliciter les services du Rectorat pour être en relation avec ces divers services.

En résumé, quelle procédure dois-je effectuer lorsque je suis victime de violences ou d’incivilités au travail ?

. Ne pas rester isolé. Pour la CFTC-EPR, face à cette situation, il est primordial de ne pas rester seul. En parler à son supérieur, ses amis.

. Prendre  contact avec un responsable de la CFTC-EPR et se faire aider dans les différentes démarches…

. Effectuer un rapport factuel de la situation, complété des témoignages des personnes présentes, et demander la protection fonctionnelle à l’employeur

. Se rendre chez son médecin et solliciter un arrêt pour accident de travail

. Effectuer une déclaration d’accident de travail

. Porter plainte à la gendarmerie, voire au Procureur de la République

. Contacter le service de la protection fonctionnelle et demander les modalités de prises en charge

. En fonction de la situation :

. remplir une fiche de danger grave et imminent et la transmettre au supérieur hiérarchique.

. remplir une fiche Registre Santé Sécurité au Travail et la transmettre au supérieur hiérarchique.

Avant toute chose, il est tout aussi important de prévenir en utilisant les outils mis à notre disposition : le Registre de Sécurité et de Santé au Travail, le Document Unique d’Evaluation des Risques…

Pour la CFTC-EPR, l’école de la République doit redevenir ce sanctuaire où le respect de chacun n’est pas un vain mot !

 

* issu de « Les violences et les incivilités au travail, Guide à l’attention des personnels »

Enseigner…

Article N°2 : enseigner le cerveau aux élèves et pratique de classe : introduction

Qui en évaluant ses élèves, en fin de période, n’a pas ressenti parfois la désagréable sensation que malgré tout ce qu’il avait pu mettre en place, les résultats escomptés n’étaient pas au rendez-vous ? Qui alors, ne s’est pas encore une fois remis en question et n’a pas cherché d’autres pistes pour voir les résultats des élèves à risque ou en grande difficulté changer positivement et durablement !

Oui, des études en sociologie nous montrent, qu’un environnement socio-économique défavorisé est un facteur de risque important pour la réussite scolaire mais il a aussi été démontré qu’il n’y avait aucune corrélation entre les deux. Autrement dit, ce n’est pas parce qu’un élève vient d’un milieu défavorisé qu’il va automatiquement être en échec scolaire.

Oui, tous les élèves sont différents et arrivent à l’école avec une histoire personnelle qui peut fortement jouer sur leur implication dans les apprentissages. Est-ce à dire qu’il n’existe aucun moyen d’aider le plus grand nombre à réussir ?

J’ai été amenée à suivre un MOOC (Module de formation sur internet) proposé par M. Jean Luc Berthier « Apprendre et réussir avec les sciences cognitives ». On y parlait de : mémorisation, d’attention, de connaître son cerveau, de l’oubli, d’évaluation. Somme toute, des problèmes que l’on peut rencontrer en tant qu’enseignant dans sa classe.

Il se trouve que les sciences cognitives (dont les neurosciences font partie mais pas que) apportent quelques pistes fort intéressantes pour expliquer et remédier aux difficultés des élèves : le phénomène de l’oubli et comment y pallier par exemple. C’était pour moi, un autre éclairage. Le fil conducteur de cette formation semblait m’indiquer qu’en m’intéressant davantage au fonctionnement du cerveau au cours des apprentissages je pourrai sans doute mieux aider mes élèves.

Cela supposait aussi que je me documente sur le sujet après le MOOC. Mais attention, dans ce domaine il existe une littérature et une publicité monstrueuse pour des innovations censées nous aider mais qui se révèlent plus néfastes encore. Ce qui me plaît avec ce site (sciences-cognitives.fr), c’est son éthique : s’appuyer sur des données probantes, non sur de simples théories qui se rapprochent et nous confortent dans nos intuitions mais des métas et méga analyses (analyse de nombreuses recherches sur un même objet de recherche).

                Je sens poindre une question : concrètement qu’est-ce que cela veut dire pour la classe ? Comme je vous le disais dans l’article précédent, les découvertes en sciences cognitives entraînent d’autres postures, d’autres pratiques de classe qui touche aux processus d’apprentissages. Avec mes collègues intéressés par cette nouvelle entrée nous avons décidé de nous atteler à deux axes qui nous semblaient répondre à nos problématiques récurrentes : la mémorisation et la métacognition.

                Dans le prochain article je vous parlerai de la métacognition. Dans ce cas précis, parler aux élèves du fonctionnement de leur cerveau pour qu’ils puissent en développer une compréhension plus approfondie. L’objectif étant de favoriser une implication plus grande dans les apprentissages.

À très bientôt.

Nathalie TECHER

La CFTC-EPR participera à la mobilisation du 17 décembre 2019 pour défendre nos retraites…

Notre gouvernement a présenté sa feuille de route

ce mercredi 11 décembre 2019.

Force est de constater que ce projet de loi

n’est pas à la hauteur de nos attentes !

Ainsi, la CFTC-EPR se joint au mouvement national

de grève du mardi 17 décembre 2019 !

LA CFTC-EPR est :

Pour un meilleur salaire,

Pour une retraite honnête et juste,

Pour de meilleures conditions de travail,

Pour un statut de la direction d’école,

Pour un statut de l’école du premier degré…

Rejoignez la CFTC-EPR dans ce combat !

Retraites : message de la CFTC concernant la mobilisation du 17 décembre 2019

cp 11 decembre retraites Appel à la grève de la CFTC