La CFTC EPR reçue par le Secrétaire d’Etat de l’Education Nationale et de la Jeunesse…

Le Samedi 23 février 2019, la CFTC Enseignement Public et Recherche a été reçue en audience à la préfecture lors de la visite du Secrétaire d’Etat de l’Education Nationale et de la Jeunesse. La CFTC a eu pour interlocuteur, le directeur de cabinet de M. ATTAL, Secrétaire d’Etat de l’Education Nationale et de la Jeunesse.
Notre intervention s’est articulée sur 3 points :
- La proposition de loi créant les Etablissements Publics de Savoirs Fondamentaux et les conséquences pour les directeurs d’écoles
- Les difficultés spécifiques à la Réunion
- Le dialogue social dans l’Académie de la Réunion
Concernant le premier point, la CFTC EPR a fait part de son inquiétude et de la colère des directrices et directeurs qui constataientqu’avec leprojet de loi « pour une école de la confiance« , ils disparaissaient complètement. Nous avons réaffirmé leurs missions essentielles sur le terrain et souhaité connaitre ce qu’ils allaient devenir. La CFTC EPR a aussi réaffirmé la nécessité de créer un statut pour la direction d’école, ainsi que celui de l’école Primaire.
L’échange fut réel et sincère ; notre interlocuteur avait une parfaite maîtrise du dossier, et aurait visiblement participé à l’élaboration de cette loi. Il nous a fait part de sa surprise concernant le fait que les directeurs disparaissent dans ce texte voté en première lecture, laissant à penser que le texte voté n’était pas en total accord avec la volonté ministérielle. Selon lui, la disparition globale des directeurs d’école ne serait pas programmée puisque les nouveaux établissements créés ne concerneraient que quelques cas particuliers ou des regroupements d’écoles s’imposent.
A la Réunion compte tenu de la taille des écoles, cela créerait des établissements aux effectifs énormes. La CFTC EPR prend acte que nos inquiétudes ont été entendues et, nous avons été assurés qu’elles seront transmises au ministre, que la copie sera revue afin de mieux recadrer la loi. Notre interlocuteur s’est voulu rassurant. La CFTC EPR a insisté sur des effets pervers de cette loi. La CFTC EPR se félicite d’avoir apporté un éclairage nouveau que le ministère n’avait pas perçu. Elle suivra ce dossier sans relâche.
Concernant les difficultés spécifiques de la Réunion, la CFTC EPR a affirmé que le dédoublement des CP et des CE1 était une bonne chose, dans le contexte actuel des classes surchargées. La CFTC EPR a demandé à ce que ce dispositif soit étendu à toutes les écoles de l’Ile puisque c’est toute l’Ile qui devrait se trouver en REP ou en REP+. La CFTC EPR a ainsi demandé à ce que tous les établissements de l’île soit placé dans le cadre de la politique prioritaire. La CFTC EPR s’est appuyée sur les disparités incohérentes entre certaines écoles, qui avec les mêmes publics, se trouvent ou non en REP. Cette incohérence est due à l’étiquetage effectué à partir du collège, qui englobe indistinctement toutes les écoles qui s’y rattachent, sans prendre en compte la réalité des écoles. La CFTC EPR demande la classification de toutes les écoles de la Réunion, à minima, en REP.
Le dernier point discuté se rapporte au dialogue social. Pour la CFTC EPR, le dialogue social entre les syndicats et l’Académie de la Réunion est en panne, à tel point que tous les syndicats ont boycotté la dernière CAPD. La CFTC a demandé, au nom de l’intersyndicale, un rendez-vous avec le recteur. Demandé mi-février, ce dernier l’a accordé pour la mi-avril ! Autant dire que tout dialogue est inexistant.
La CFTC a réaffirmé sa volonté de dialogue. Elle a été assurée que le dialogue serait rétabli rapidement.
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