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Réforme du collège : ce que nous en pensons !

La CFTC-EPR a toujours affirmé qu’en matière d’enseignement elle ne souhaitait qu’une chose : « LA REUSSITE DE TOUS LES ELEVES » 

Cet objectif ambitieux sera-t-il atteint avec cette Nième réforme du collège ? 

Pour être un bon ministre de l’Education Nationale, il faut faire une réforme du système éducatif. Ainsi de décennies en décennies on inflige à nos élèves, aux professeurs, des réformes sans avoir le simple bon sens d’analyser ce qui marche, ce qui ne marche pas ou ce qui pourrait être amélioré.

Nous voici à nouveau avec ce nouveau décret devant une nouvelle histoire qui va s’écrire… peut-être ?

Les orientations sont généreuses : Faire réussir tout le monde. Comment se satisfaire des 140 000 élèves qui sortent tous les ans du système éducatif, sans aucun diplôme, avec un niveau d’analphabétisme qui s’accroît.

La modification des programmes et des contenus n’est en réalité qu’un pansement sur une jambe de bois. Aucun gouvernement ne s’est jamais attaqué au coeur du problème qui réside davantage dans le suivi et l’accompagnement des élèves. Or les élèves qui échouent, sont les élèves qui ont été mal suivis, mal accompagnés et aussi parfois mal orientés.

Pour réussir, et c’est le cas depuis longtemps, il faut connaître les « ficelles » et les bonnes filières. Le pseudo égalitarisme proposé dans la réforme du collège remettra-t-il enfin en route l’ascenseur social ? Personne n’y croit…

La fonction de l’enseignant dans le secondaire s’est peu à peu réduite à venir dispenser un cours avec de surcroit une quantité astronomique de tâches diverses qui ne sont jamais reconnues.

A l’instar de la réforme du collège qui a constitué tout au long de l’année scolaire 2015-2016 un surcroit de travail considérable et une ‘réunionite’ sans précédent. Les enseignants avaient d’ores et déjà auguré une rentrée 2016-2017 difficile. Tel est le cas aujourd’hui.

Les cafouillages sont comme prévu au rendez-vous : mettre au point les emplois du temps des enseignants relève aujourd’hui de la quadrature du cercle.

Les modes d’évaluation ne sont pour l’heure pas encore au point, les enseignants comme les élèves sont déboussolés.

Le gouvernement cherche à mettre son empreinte idéologique dans le système éducatif avec un pseudo égalitarisme qui retirera à terme à nos élèves tout plaisir d’étudier. Etudier le latin et le grec en fait partie.

La réforme programme à très court terme la disparition des langues anciennes du territoire français.

Nous manquons actuellement d’enseignants dans les domaines littéraires. Restera-t-il dans cinquante ans des spécialistes des lettres classiques en France ?

Les classes bilingues sont remises en question. Or, le bilinguisme ne concerne pas les élites mais prend tout son sens dans toutes les filières d’orientation, pour se former et trouver par exemple un emploi dans une région frontalière, notamment l’Allemagne ou la Suisse qui ont un gros déficit de jeunes techniciens. La réforme va à l’encontre du bon sens parce qu’en réalité, c’est aux plus démunis qu’elle va nuire davantage.

Cette réforme n’est pas une réforme de gens de terrain mais est basée sur des clichés d’un autre temps.